Nous abordons aujourd’hui le droit des animaux ; un sujet dont trop peu se préoccupent réellement et pourtant si important. Chaque musulman, chaque musulmane digne de ce nom et digne de son rang de croyant se doit d’être très exigeant(e) quant à la manière de traiter les animaux. Autrement, qu’il ou elle sache qu’il (elle) aura à en rendre compte devant le Juge Suprême et que la sentence risque d’être douloureuse, à l’instar de ses actes passés.

Les animaux dans le Coran et la Sunnah

Rien que dans le Coran et la Tradition prophétique, les animaux ont été élevés à un rang de créatures vivantes et sensibles, auxquelles il est strictement interdit de faire du mal. C’est ainsi que le bon traitement de l’animal sous ses formes les plus variées, minuscule, petit ou grand, domestiqué ou sauvage, est une grande et précieuse vertu qu’Allah – qu’Il soit glorifié – récompensera sans aucun doute. Il existe par ailleurs dans le Coran deux sourates se nommant « Les abeilles » et « Les fourmis ». Allah, dans Son infinie sagesse, a décrété que les animaux devaient être traités avec humanité et douceur, et légiféré sur toute forme de maltraitance envers eux. Le Prophète (sallalahu ‘alayhi wa salam) a, dans de nombreux ahadith, rappelé incessamment et fermement le code de conduite à tenir envers eux.

Le respect de la créature et la prise en compte de sa souffrance

 « Une femme avait martyrisé une chatte en l’enfermant et la laissant mourir (de faim). À cause de cela, cette femme alla en Enfer, parce qu’elle ne l’avait ni nourrie, ni fait boire quand elle était enfermée et qu’elle ne l’avait pas laissée (non plus) manger des insectes de la terre. » [Al-Boukhari (3/1550), hadith n°1958.]

Ce hadith n’est qu’un exemple parmi tant d’autres concernant le comportement du Messager d’Allah (sallalahu ‘alayhi wa salam) envers les animaux, car il a évoqué plusieurs autres comportements à bannir :

Ne pas s’amuser à leurs dépens (combats entre animaux entraînant souvent de graves blessures et/ou séquelles, voire la mort dans d’atroces souffrances)

Ne pas les mutiler (pour en faire de la fourrure ou les dépecer avant leur mort par insouciance et précipitation)

Ne pas les effrayer, ni les terroriser

Ne pas les brûler par le feu (comme une fourmilière tel qu’il a été rapporté dans une tradition prophétique)

Ne pas les surcharger…

Abattage rituel musulman

Lorsqu’on l’on doit égorger une bête, l’islam recommande de ne pas prolonger sa souffrance inutilement, d’aiguiser la lame parfaitement et d’éviter de le faire devant la bête, d’éviter d’égorger une autre bête alors qu’un autre la regarde se faire égorger, de ne pas briser son cou, ni la dépouiller avant qu’elle ne soit morte. Le Prophète (sallalahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Allah a prescrit la bienfaisance en toute chose : ainsi si vous tuez, tuez convenablement et si vous égorgez, faites-le avec soin : que l’on aiguise la lame et qu’on épargne à la bête la souffrance. » [Muslim (3/1548), hadith n°1955.]

Les exceptions

L’islam a cependant permis de tuer certains animaux et insectes dangereux pour l’homme (et cela avec le maximum d’humanité possible car encore une fois il n’est pas question de faire souffrir l’animal en question), afin de préserver sa vie qui est prioritaire sur celle de ces animaux et insectes.

A notre niveau, les bonnes décisions peuvent faire toute la différence. En effet, le respect de l’animal passe par bien des aspects : choix judicieux des cosmétiques (en évitant ceux qui sont testés sur des animaux de laboratoire, ceux qui sont élaborés grâce au massacre des baleines pour leur graisse, etc.), choix de l’éthique dans l’alimentation (n’achetez dans la mesure du possible que des œufs pondus par des poules élevées en plein air, du lait bio, etc.).

Cela vous demandera un certain effort, mais à chaque bonne habitude acquise, vous y gagnerez des récompenses non-négligeables.

Et vous, chères lectrices, quel engagement seriez-vous prêtes à prendre pour l’amour de ces créatures ?