Comment bien accueillir et vivre le mois de Ramadhan ? Un sujet traité mille fois, dont les œuvres spécifiques ne sont étrangères à personne. Raison pour laquelle j’ai eu envie de le traiter d’abord de manière plus spirituelle et douce plutôt que de commencer par citer encore et toujours cette longue liste d’actes nobles « ramadhâniens » à mettre en pratique.

ramadan

Ce mois sacré et béni renferme des moments de piété que l’on ne peut aborder qu’avec une âme tendant à être proche de l’Unique et Sa proximité ne peut nous ouvrir ses portes que si on a au préalable fait le nécessaire pour l’alléger des méfaits dont elle est l’auteure : autant envers elle-même qu’envers les Hommes qui nous entourent.

L’âme est pleine de défauts, mon conseil semblera maigre et classique mais pourtant primordial : à l’image de l’invocation que faisait le Prophète, salaLlahu ‘alayhi wa salam, lorsqu’il se redressait de l’inclinaison : lavons-nous de nos faux pas comme on lave le linge blanc de ses impuretés.

« Dieu soit loué autant de fois que les cieux comportent de créatures, autant de fois que la terre en comporte et autant de fois que Tu le désires en plus de cela. Mon Dieu, purifie moi par la neige, la grêle et l’eau fraiche! Mon Dieu, purifie moi des péchés et lave moi de ces péchés comme on lave le linge blanc de ses saletés » (Muslim).

Le repentir, dans son appellation classique, est un exercice spirituel délaissé malgré ses vertus salvatrices. Il nous rappelle notre petitesse face à Celui qui nous donne et qu’on néglige. Notre petitesse face aux gens qui nous portent dans leurs cœurs malgré les blessures qu’on a pu leur infliger, et enfin la petitesse de notre âme face à ce qu’elle devrait être mais qu’elle n’est pas. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra vivre pleinement chaque pas vers Lui, chaque abstinence, chaque prosternation, chaque don de soi avec le sentiment délicieux d’avoir reconnu plutôt que de s’être enflé d’orgueil par excès de zèle.

Le mois de Ramadhan est le seul mois de l’année où la routine ne me dérange pas. Plus encore, elle me permet de recharger mes batteries de spiritualité. Au-delà de l’ambiance qui pousse naturellement à être « une meilleure musulmane à plein temps »,  la facilité qu’on ressent face à la réalisation de bon nombre d’œuvres n’est pas une chose isolée. Et c’est cette facilité, il nous faut rentabiliser jusqu’à « rupture de stock », si rupture il y a.

J’ai donc décidé cette année de ne pas me prendre pour « wondermusulmane » en mettant la barre trop haute (que je lâcherai après 3 jours et 6 heures). Et ma résolution est simple :

– Mettre au point une liste de choses qu’on s’est toujours promis de faire et y piocher quelques actions par jour tout en se fixant un quota à atteindre (3-5-7-9… actions/jour).

– Deux listes peuvent être réalisées : hors et en période de menstrues.

– Et avec deux variantes : actes journaliers/ actes hebdomadaires.

 

 Chaque liste étant personnelle, nous pouvons tout de même illustrer cette idée de résolution par quelques actions standards : lecture du Coran, nourrir un jeûneur, prière de taraweeh, don de vêtements, ponctualité lors des prières, …

Qu’Allâh nous permette d’user de notre spiritualité à bon escient !

Fraternellement.

Votre soeur Saadia, de « One way to ihsan »