La femme voilée, cette inconnue, étriquée entre mythe, fantasme et imaginaire. Celle que l’on dit soumise, oppressée, mésestimée, celle dont on parle, sans jamais lui donner la parole…qui est-elle vraiment ?La femme musulmane cette inconnue...

La femme voilée en France a aujourd’hui deux visages ; celui de la faible d’esprit manipulée ou masculinement soumise, née de l’ignorance des masses, et flottant ainsi dans les esprits depuis des décennies, sur fond d’effrayantes images de burka Afghanes ou de tchador Iraniens, soumise aux sourcils froncés de méchants barbus le doigt en l’air. Brrrrrrr.
Et celui de la « hijabiyat » (voilée) récemment apparue et bien réelle, elle, combattant l’image de sa consœur fantasmée à grand coup de blogs au langage affuté, en étant toujours plus « so fresh and funky », quitte à s’oublier, à trop vouloir se prouver : « oui moi aussi j’aime trop la scène underground », « oui moi aussi je mets des carrot-pants »…

Bref, fantasmée ou rebellée, si son asservissement n’est pas « imaginairement masculin », il est «virtuellement social ».

La réalité est que la femme voilée est d’abord une femme qui se vêt selon ses convictions : selon ce en quoi elle croit, selon ce vers quoi elle tend, et selon ce qu’elle a envie d’être. Voilà là, sa substance : la définition-même de la liberté en fait.

De Djibouti à Kuala Lumpur, de Sharjah à Delhi, de Tokyo à Paris, elle est multiple et une à la fois, et c’est l’islam qui, dans cette magnifique diversité, la définit le mieux.
De boubous en djellabas, de punjabis en abayas, elle porte cet habit, ce voile, cette couronne avec fierté et gratitude, car c’est bien là l’habit qui lui a été choisi par Celui pour Qui et par Qui elle vit : Allah. Et c’est là, son honneur.

Alors évidemment, tout comme ce dictateur nommé « mode » force certaines femmes à souffrir sur des talons indécemment hauts, il arrive que quelques despotes nommés « famille ou mari » forcent parfois certaines femmes musulmanes à porter un voile contre leur propre choix de vie. Et c’est là que le voile, justement, perd son sens.

Des dizaines de milliers de femmes voilées dans le monde, des centaines de conversions féminines à l’islam dans les pays occidentaux chaque jour… et toutes faibles d’esprit, forcées ou manipulées alors? Non.

Il faut que cette France apprenne à connaître le sens de ce voile, qui ne se veut ni provocateur, ni politique, ni assujettissant, ni prosélyte. Mais qui, au contraire, est une liberté de vie, de choix et un geste du cœur. Car tout comme il a été prescrit par amour pour la femme, il est ainsi porté par amour par la femme.