La « hijama » dont l’appellation en arabe provient du mot « hajm » (sucer, absorber, aspirer, extraire) est appelée en français saignée, ou incisiothérapie.

Utilisée et étudiée par les chinois depuis 4000 ans environ, mais également par les grecs et les arabes avant l’islam, elle fut approuvée, conseillée et pratiquée par notre Prophète, salallahou ‘alayhi wa salam. Elle fait ainsi partie de la sunnah de notre bien-aimé Prophète, salallahou ‘alayhi wa salam, qui recommanda de nombreuses fois la pratique de cette thérapeutique aux musulmans.

« Le meilleur moyen de se soigner est la hijama. » (Boukhari et Mouslim – Nassaï)
« Quelle excellente médication qu’est la hijama : Elle élimine le sang impur, améliore la vision et fortifie l’état physique. » (Boukhari et Mouslim).
« La hijama est remède à tous les maux (toutes les maladies) sauf la vieillesse. Faites vous soigner. » (Boukhari et Mouslim)

Un art thérapeutique millénaire

La hijama aide le sang à se purifier et à se renouveler, ce qui permet au corps de prendre, en quelque sorte, un nouveau départ. Elle est considérée par certains savants comme l’une des meilleures sunnah pour se guérir. La hijama procure bien-être et relaxation à celui qui y recourt. Toutefois, une personne atteinte d’un mal invisible peux ressentir certains troubles, tels que des angoisses ou encore une grande fatigue. Il faudra alors consulter une personne compétente pour déterminer et soigner ce mal.

Une méthode précise et bénéfique

Il existe deux types de hijama :

La hijama sans incision : la peau est frictionnée avec de l’huile et on pose une ou des ventouses selon l’organe ou le mal que l’on veut traiter, la zone peut aussi être massée.
La hijama avec incision, qui est la méthode la plus courante, se fait de la même manière sauf qu’une incision est faite sur la zone où la ventouse est posée. Le sang impur est ainsi extrait du corps.

Afin que la hijama soit la plus efficace possible, certaines modalités sont essentielles : ainsi, il sera meilleur de la pratiquer au printemps, ou au début de l’été. Les 17ème, 19ème ou 21ème jours du mois lunaires sont à privilégier. Enfin, pour une efficacité optimale, l’intervention doit avoir lieu le matin, et le sujet doit être à jeun.

La hijama est utilisée tant de manière préventive (c’est-à-dire dans le but de renforcer l’immunité) que de manière curative. Elle aide notamment guérir, par l’aide d’Allah, toutes sortes de maladies, notamment les maladies thyroïdiennes, les rhumatismes, l’hypertension artérielle, les ulcères, les migraines, le diabète, etc.

Et en vrai, comment ça se passe ?

Notre sœur Hélène a accepté de nous livrer son témoignage après avoir pratiqué à deux reprises la hijama.

Salam aleikoum ma sœur. Dis-nous, qu’est-ce qui t’a motivée à faire la hijama ?

Je me suis éloignée de la médecine traditionnelle ou médecine chimique car les effets indésirables et parfois catastrophiques (ma mère a un problème de santé inquiétant dû à la prise de méta-bloquant depuis des années) m’ont poussée à me tourner vers la médecine douce ou alternative. Pratiquer la hijama a été pour moi une façon de revivifier une sunnah et placer ma confiance en Dieu concernant la guérison en sachant qu’Il décrète le bien et le mal avec sagesse.

Que ressent-on durant le traitement ?

L’acte de la  hijama ne m’a pas été douloureux, on ressent une aspiration de la peau qui est supportable. En effet, l’intervenante demande au patient de signaler sa « limite du tolérable ». Ensuite, elle laisse agir la ventouse quelques minutes, puis quelques micro-incision sont faites très rapidement, ça ne fait pas mal, puis elle replace la ventouse et laisse saigner jusqu’à coagulation des vaisseaux superficiels, ensuite elle fait un pansement à l’huile d’olive et miel.

Comment t’es-tu sentie juste après ta hijama ?

Très fatiguée au début, puis, le temps passant, grande forme mashaAllah et surtout une proximité plus grande vers Allah.

Recommencerais-tu, inchaAllah ?

J’en suis à ma troisième fois alors oui inchaAllah 🙂 !

Merci Hélène.
Propos Recueillis par Marie Asiyah