E-M-O-T-I-O-N. Un bien joli mot pour nommer un mécanisme naturel qui nous habite tous sans exception.
Acceptée, partagée, étouffée, tuée. Nous avons tous un rapport différent à l’émotion, selon notre éducation, notre culture ou encore la société dans laquelle nous vivons. Et pourtant l’émotion est essentielle et il est important de lui laisser le droit de vivre en nous.
Quelle place lui donner donc ? Comment l’appréhender ?
Lumière sur celle qui partage notre vie entière à nos côté.

L’émotion est essentielle

Joie, peur, surprise, colère, dégoût, tristesse sont les six émotions dites primaires desquelles découlent des émotions secondaires dites élaborées (mépris, fierté, culpabilité, honte, envie etc.). Ces émotions nous habitent tout au long de la journée, elles font entièrement partie de nous et nous sont familières. Elles s’enchaînent parfois très rapidement et nous submergent régulièrement. Déroutantes parfois, elles nous donnent des informations sur l’état dans lequel nous nous trouvons au moment M. Et c’est en cela qu’elles sont essentielles.


Les écouter c’est accepter, accepter c’est comprendre, comprendre c’est maîtriser et maîtriser c’est aller de l’avant.
Si nous les ignorons ou les étouffons nous prenons le risque qu’elles s’intensifient au fil du temps. Il faut donc savoir rester à leur écoute, apprendre à en détecter les signes précurseurs et les symptômes corporels. Définir leurs déclencheurs aussi, car comprendre les causes permet d’agir sur les conséquences. Il ne s’agit en aucun cas de les étouffer, mais au contraire de les accueillir correctement pour les vivre avec sérénité.

L’émotion, un signe à verbaliser

« Les mots manquent aux émotions » disait Victor Hugo dans Le dernier jour d’un condamné. Effectivement, il n’est pas aisé de mettre des mots sur ses émotions. Et pourtant, ceci est fondamental.

Chaque émotion est liée à un besoin qui est (ou pas) satisfait. Verbaliser une émotion, la reconnaître, l’identifier, c’est donc apprendre à définir dans quelle mesure ce besoin a été (ou non) satisfait. Il faut donc réapprendre à écouter à l’intérieur de soi.
Ce n’est ni plus ni moins qu’un dialogue sincère avec soi-même.

Et dialoguer avec soi-même c’est renouer des relations plus authentiques avec les autres. Mettre des mots sur ses émotions c’est aller vers la compréhension des émotions de l’autre, vers plus d’empathie, vers plus d’humilité et de respect.

Emilie L.