Puisqu’on est entre nous, pourquoi ne pas décortiquer certaines de nos petites manies ? Aujourd’hui, il me semble intéressant de passer au crible un sujet qui crée deux camps bien distincts : la gestion du temps.

Même si je ne suis pas pour ranger les gens dans des petites cases bien définies, admettons qu’il y a une question sur laquelle on pourrait constituer deux armées, ce sont les adeptes de la procrastination (= même quand il n’y a plus de temps, il est encore temps !) contre les psychorigides de l’horloge (= l’heure, c’est l’heure !). Bon alors en ce qui me concerne, je vais faire mon mea culpa et avouer que je suis une véritable maniaque de l’heure. Vous voulez savoir à quel camp vous appartenez ? Voici quelques exemples concrets des perceptions très subjectives du temps entre les individus.

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Objet prêté et retour hypothétique

Allons, allons ! Ca nous est arrivé à toutes ce genre de petites mésaventures : une amie/voisine a vu que vous possédiez la dernière machine tip topissime qui épluche/coupe/cuit (une machine tellement bien en fait qu’elle sert presque le steak dans les assiettes en vous susurrant : « A table ! »). Voila 1 mois que vous lui aviez prêté alors qu’elle vous avait assuré que c’était seulement pour tester une recette le soir même (soit…) mais lorsque vous la croisez et que vous lui réclamez votre bien, avec de plus en plus d’insistance,  elle vous rétorque invariablement : « Oui, oui, oui ! Demain sans faute inchaAllah !

Ben là, quand ca fait 10 fois que tu passes la fameuse journée du lendemain le nez collé à la fenêtre dans l’espoir de l’apercevoir, t’es à la limite d’avoir un accès de violence et de la secouer par les épaules en hurlant : « Mais… c’est TON demain ou MON demain?!! »

 « InchAllah », disons-le nous, ce n’est pas le ticket magique pour « Neverland » !

L’invitation à déjeuner

Appart nickel, casseroles lustrées, mets raffinés et bambins brossés : manquent plus que les invités ! Vos convives habitant à 2 minutes à pied à tout casser, vous pouvez allègrement lancer vos cuissons. Le soufflé est prêt, et vous n’êtes pas peu fière de cet énorme dôme au fumet délicat, mais c’est sans compter sur la pathologie chronique de vos amis : la « retardinite aiguë ». Au bout d’une heure et demie d’attente, votre soufflé ressemble désormais à une flaque vos gamins sont échevelés et vous, vous n’avez plus rien de la parfaite hôtesse ! A croire qu’il y a un décalage horaire entre vos deux rues !

On ira.

Ou tu voudras quand tu voudras !

Oui, c’est de Joe Dassin, mais votre cher et tendre pourrait être l’auteur de cette sérénade ! No programme, no planning, no organisation sont ses maitres-mots. Et quand vous vous escrimez à avoir des infos sur vos prochaines vacances ou que vous voulez faire un « brainstorming » pour réfléchir ou réserver, la réponse est toute trouvée : « Tu sais pas si tu seras en vie demain alors pourquoi tu veux programmer tes vacances 6 mois à l’avance ? ».

Plus on lui demande et plus il prend son temps ! Un peu comme s’il cherchait à tester l’élasticité de notre résistance au stress et à notre volonté de préparer. Alors, la fantaisie c’est sympa parfois pour donner un petit grain de folie au quotidien, mais le freestyle permanent, non ça ne donne pas que des bonnes surprises ! Parce-que se retrouver tous les ans au camping de Saint-Barthélemy-d’Anjou au lieu d’un palace à Saint-Barth dans les Antilles parce-que les hôtels sont complets et que les billets sont hors de prix, ben y’en a  ras le hijab !

Alors, oui j’envoie des mails aux retardataires avec des gros points d’exclamation rouge et des majuscules menaçantes ; d’accord j’ai des tics faciaux nerveux dès que l’aiguille a dépassé l’heure convenue fatidique d’un rendez-vous; soit je demande à mon époux à la manière d’un gamin agaçant à l’arrière d’une voiture « quand est-ce qu’on paaareeuuuhhhh?? » ! Mais bon, c’est quand même moins pénible que de gérer la sempiternelle remise au lendemain des choses à faire… ou pas !

Et vous, c’est quoi votre tendance énervante ?