Eh oui, fini le temps de l’éducation à coup de menaces de jet de savates ou du sacro-saint « si tu n’arrêtes pas, je compte jusqu’à 3 » ! Parentalité positive, communication non violente (CNV), bienveillance, violence éducative ordinaire (VEO), etc. : si vous êtes parents, vous avez dû tomber sur ces termes au détour d’un article ou d’une conversation. Mais finalement, c’est quoi la parentalité positive ? Et comment appliquer la parentalité positive avec mes enfants ? On vous propose ici de clarifier cette notion théorique, de vous proposer des exemples concrets et surtout de vous donner des pistes pour interagir de façon positive au quotidien.

C’est quoi la parentalité positive ?

La parentalité positive induit le fait de se concentrer sur les aspects positifs de l’enfant et d’avoir une attitude constructive en toute situation pour parvenir à extraire le meilleur de lui. C’est un mode d’éducation qui prône la bienveillance, l’amour, le respect, l’échange et l’écoute du rythme de développement de l’enfant. Ce style éducatif est un juste milieu entre autoritarisme et permessivité. L’enfant est un être à part entière, notre alter égal et nous sommes là en tant qu’accompagnant dans sa construction d’individu et facilitateur de son apprentissage de la vie et des règles. 

En totale adéquation avec les pédagogies alternatives de type Montessori , la parentalité positive est résolument dans l’air du temps et propose de nombreux outils pratiques pour gérer les difficultés éducatives de tous les jours.

Isabelle Filliozat donne 5 conseils au parents :

  • se détacher de l’image désuète de la parentalité
  • appliquer une éducation sans négation
  • éduquer son enfant sans autorité
  • savoir s’écouter et écouter son enfant
  • utiliser les bons outils de la parentalité positive

Pourquoi mon enfant ne m’écoute pas ?

« Il n’écoute rien », « il dit non sans arrêt », « il me provoque », « il fait des caprices », etc. : je ne sais plus quoi faire ! Vous vous retrouvez probablement dans ces scénarios. En tant que parents soucieux du bien-être de nos enfants et en même temps désireux de leur donner un cadre, on se trouve parfois démunis face aux émotions et aux réactions de nos chères têtes blondes. Voici quelques astuces à piocher :

  • Accueillez leurs émotions : écoutez leur frustration, montrez-lui que vous l’avez compris en posant des mots (« Tu es triste parce que tu voulais avoir ce jouet ») et ne niez pas/ne minimisez pas l’émotion par des phrases du type « c’est rien, tu ne t’es pas fait mal »
  • Otez-vous cette idée, ô combien répandue : non le tout petit enfant ne fait pas de caprices (qui sous-tend une idée de manipulation) ! Il a en revanche du mal à gérer certaines situations émotionnelles trop compliquées pour lui et fait des crises en réaction.
  • Evitez les phrases toxiques, les jugements de valeur, les mots blessants : « tu es méchant », « à ton âge, ta soeur était déjà propre », etc.
  • Donnez des consignes simples et claires (une information à la fois) 
  • Apprenez-lui à être autonome, indépendant et l’encourager en ce sens (lui faire confiance et être là en soutien pour « l’aider à faire seul »)
  • Soyez bienveillants mais fermes : on peut entendre le mécontentement de l’enfant et l’aider à surmonter sa frustration en le consolant mais pas question de faire la girouette ! Les règles qui sont à vos yeux indispensables (notamment les règles de sécurité) ne sont pas discutables.
  • Faites un travail sur vous-même et guérissez votre « enfant intérieur » afin de ne pas reproduire certains schémas dont vous avez vous-même souffert,
  • Ne faites pas de lutte de pouvoir : vous n’êtes pas en compétition avec votre progéniture pour savoir qui aura le dernier mot ! Il y a des périodes particulièrement sensibles où les enfants sont opposants et cherchent à s’affirmer. C’est parfois désarmant et épuisant. Une astuce peut être de lui laisser un choix limité afin qu’il ait l’impression d’avoir aussi le droit de décider (ex. Petit chou ne veut pas s’habiller. Vous pouvez lui dire : « Tu dois t’habiller mais tu préfères mettre ta jupe bleue ou ton pantalon vert ? »
  • Evitez toute violence
  • Ne recourez pas au chantage, au système de récompense, aux punitions (préférez la réparation), etc.

Voici quelques références sur la parentalité positive pour vous aider : 

La formation Faber et Mazlich

Les enfants n’entendent pas les négations !

« Ne pensez pas à un éléphant rose. »

A quoi avez-vous pensé ? Eh oui : à un éléphant rose ! Par nature, l’humain va d’abord visualiser l’action de la phrase et ensuite va la chasser.

Les neurosciences ont récemment découvert que les enfants avant 3 ans n’entendent pas les négations et en tout cas, le chemin à parcourir est beaucoup plus long. Un enfant étant dans l’impulsion, la réaction physique précèdera l’analyse puisque le cerveau du tout-petit n’est pas encore mature (ce n’est d’ailleurs pas pour rien que c’est vers 7 ans qu’on parle « d’âge de raison »).

L’interdiction formulée de cette façon aura de grandes chances d’être bafouée et votre enfant sera probablement surpris de votre colère puisqu’il aura écouté (ce que son cerveau a compris), en toute bonne foi. Au grand dam de la maman que vous êtes, l’injonction le « Ne saute pas dans la flaque » à votre fils/fille vêtu de sa belle tenue de fête aura toutes les chances d’être entendue comme un « Marche dans la flaque ». Contournez ce problème par un « Marche sur le sec » qui aura eu plus de chance d’être respecté !

La parentalité positive incite aussi à utiliser des phrases positives. Pas toujours facile dans les faits. Il va falloir réapprendre à communiquer et à donner des consignes sans négation (par exemple, préférez « Reste sur le trottoir ! » à « Ne va pas sur la route ! » ; « Marche lentement » au lieu de « Ne cours pas » ; « Reste calme » au lieu de « N’aie pas peur », « regarde avec les yeux » au lieu de « Ne touche pas », etc.)

« Bonheur d’éduquer » : LA formation pour apprendre les clés de l’harmonie familiale

On a testé cette super formation et le moins qu’on puisse dire c’est que ça nous a donné les clés d’entrée dans la parentalité positive, des outils ludiques qui répondent aux problèmes qu’on rencontre tous dans des situations de crise.

Avant de vous lancer dans cette formation, vous pouvez suivre l’atelier gratuit d’1 heure sur

Comment retrouver une relation harmonieuse avec vos enfants, sans laxisme ni autoritarisme avec la Discipline Positive..

et ainsi retrouver le bonheur d’éduquer!

Côté pratique, la navigation sur votre espace est agréable et la prise en main est simple. Il y a 5 gros modules et dans chacun, vous trouverez entre 5 et 7 vidéos thématiques d’une dizaine de minutes en moyenne. Quelques exemples en vrac :

  1. Connaître les grandes lignes du développement de l’enfant ;
  2. Les crises des enfants ;
  3. Comment allier bienveillance et fermeté ;
  4. Des solutions concrètes à la place des punitions ;
  5. Comment encourager efficacement son enfant ; etc.

La formation est riche, très complète, avec un discours clair et ancré dans le vécu et le quotidien de parent et surtout regorge de conseils et outils très pratiques pour gérer des moments tendus (le tableau des sensations liées aux émotions, respirer « comme dans un masque à oxygène » comme le conseille I. Filliozat pour ne pas réagir à chaud, etc.).

Le gros + : un pdf sous chaque vidéo avec un petit récapitulatif des points les plus importants et des idées directrices.

On a aimé le fait que les concepts éducatifs soient définis clairement : comprendre votre mode de fonctionnement et celui de votre enfant vous permettra nécessairement de mieux appréhender ses actions, réactions, ses sentiments, ses émotions… et les vôtres ! Il est appréciable qu’en préambule, la formatrice nous déculpabilise : non les parents parfaits n’existent pas mais VOUS êtes le parent qu’il faut pour votre enfant et vous avez les ressources en vous pour améliorer facilement votre relation avec vos petits. On se sent réassurée dans son rôle de maman et de mère (oui c’est dissocié ^^) et ça motive vraiment pour mettre en place plein de petits trucs en place à la maison. Pas de discours moralisateur ou abstrait : on est de plein fouet dans le quotidien et on positive ses erreurs pour mieux avancer. On chemine avec notre enfant dans cette relation d’amour unique.

Non les parents parfaits n’existent pas mais VOUS êtes le parent qu’il faut pour votre enfant

En tout cas, allez y jeter un coup d’œil et si vous vous inscrivez, n’hésitez pas à nous donner votre avis et ce que vous avez concrètement mis en place avec votre bambin.

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