Par Nadia B

La femme est certes le pilier de la société et la base du foyer musulman. Elle est la garante de la génération à venir. Si la femme est pieuse, alors elle fera en sorte que sa descendance le soit aussi, et ceci par la volonté d’Allah. Cependant, si elle dévie du droit chemin, sa descendance en fera les frais.

Le statut de la femme a énormément évolué ces dernières décennies, tant au niveau de sa place dans la société, que de sa place au sein du foyer.

Le fait de rester à la maison est parfois considéré comme un emprisonnement pour certaines. La société musulmane a subi de profonds changements, se débattant entre fondements islamiques et mode de vie occidental.

Cet article a pour but de montrer la véritable image de la femme musulmane, un réel retour aux sources. Rappelons-nous qu’Allah nous observe à chaque instant et qu’il est un devoir pour nous d’agir de manière à ce qu’Il accepte nos œuvres en totale adéquation avec la Sunna de notre Prophète salaLlahu ‘alayhi wa salam.

Quels meilleurs exemples

que les femmes des croyants….

Les femmes des croyants étaient les femmes qui s’exécutaient le plus vite aux commandements d’Allah et à obéir au noble Prophète salaLlahu ‘alayhi wa salam. Elles sont le meilleur exemple à suivre pour toute femme musulmane.

On rapporte du Prophète que durant la bataille de Badr, la noble femme Um Waraqa al Ansâriyya lui dit : « Oh Messager d’Allah, permets-moi de t’accompagner dans la bataille afin que je soigne vos malades dans l’espoir qu’Allah m’accorde le martyre » Et lui de répondre : « Reste dans ta demeure, ainsi Allah, pureté à lui, t’octroiera le martyre » [Sunan Abu Dawud t.1 p.161] 

Le Messager d’Allah salaLlahu ‘alayhi wa salam dit vrai, car elle fut tuée par son servant et sa servante. C’est ainsi qu’Allah lui a accordé le martyr qu’elle espérait sans sortir de sa maison.

Au temps du Prophète salaLlahu ‘alayhi wa salam, les Mères des croyants ainsi que les autres femmes des Compagnons restaient dans leurs demeures par dévouement envers Allah et Son messager.

Regardons de plus près la journée de ces femmes à cette époque :

Al Qâsim a dit : « Lorsque je sortais en début de journée, je commençais par la demeure de Âisha que je saluais. Un jour, je sortis alors qu’elle se trouvait debout à glorifier (Allaha) en récitant : Puis Allah nous a favorisés et protégés du châtiment du Samûm, elle invoquait, pleurait et répétait cela. Je suis resté debout jusqu’à m’en lasser puis je suis allé au marché pour un besoin et suis revenu, elle était encore debout en train de prier et pleurer. [Ruhbân al-Layl du Dr Sayyid Husayn al-‘Afânî.]

 

Que faisaient les femmes de la première

génération lors de leurs sorties  ?

Asmâ Bint Abu Bakr, celle que le Prophète a appelé Dhât al-Nitâqayn (celle aux deux ceintures), car elle déchira sa ceinture en deux parties afin de faciliter en toute discrétion le transport de nourriture à son père et au Prophète salaLlahu ‘alayhi wa salam le jour de leur émigration.

Dans les moments difficiles des débuts de l’Etat islamique, les femmes sortaient pour combattre pour la cause d’Allah. Durant la bataille d’Uhud, quatorze femmes sortirent avec les musulmans, elles aidaient les blessés et les soignaient. On retrouve parmi elles Fâtima al-Zahrâ, Âisha, Hamna Bint Jahsh, Um Ayman, Um ‘Amâra et Um Sulaym, qu’Allah les agrée.

Les femmes de cette époque sortaient donc pour de véritables nécessités, et non pas uniquement pour se divertir ou combler le vide de leur temps.

Tâchons nous-mêmes de faire de nos sorties des œuvres profitables religieusement : renforcer les liens en visitant la famille  ou les amis ; se rendre aux chevets d’un malade, aller à des cours, etc. Il faut trouver un juste milieu dans toute chose et toujours renouveler son intention.

Les rencontres entre amies 

‘Umar Ibn al-Khattâb a dit : « Choisis les partisans de la sincérité et vis parmi eux, car ils sont une beauté dans la facilité et une aisance dans la difficulté. Considère ton frère de la meilleure manière tant que rien ne te pousse à le détester. Eloigne-toi de ton ennemi et prends garde à ton ami, si ce n’est le digne de confiance. Mais n’est digne de confiance que celui qui craint Allah. Aussi, ne fréquente pas le pervers sans quoi tu apprendrais quelques-unes de ses perversions et ne lui dévoile pas ton secret. Consulte dans tes affaires ceux qui craignent Allah, pureté à Lui » [issu de Mukhtasara Minhâj al-Qâsidîn]

On entend souvent les nombreuses histoires de querelles, d’hypocrisie, de mensonges… Les femmes sont en perpétuelle concurrence, si seulement cette concurrence pouvait se faire dans l’accomplissement des bonnes œuvres. Sont apparus l’exagération et le gaspillage dans la consommation, les discussions stériles et futiles. Les rencontres entres femmes sont pour la plupart néfastes, ces rencontres sont faites pour se distraire et s’amuser, souvent au détriment des autres, et non pour évoquer le nom d’Allah.

Le comportement de la femme

envers son époux 

C’est au sein de son foyer que la femme musulmane peut accomplir les meilleures œuvres et les actes les plus méritoires.

La femme est le principal pilier de la famille, elle donne les enfants et les élève. La femme doit être pieuse, agréable envers son époux, et conciliante.

« La meilleure des femmes est celle qui, lorsque tu la regardes, te réjouit ; celle qui lorsque tu lui donnes un ordre obéit ; celle qui, lorsque tu lui octroies son entretien, t’en remercie ; et qui lorsque tu t’absentes, garde sa personne et tes biens ». [Sunan An-Nasâ’î et autres, d’après une chaine de transmission sahîh.]

Comme premier symbole d’obéissance, on retient le voile islamique. Allah dit : « et qu’elles rabattent leur voile sur leurs flancs » [Sourate An-Nour, verset 31].

Um Salama dit quand ce verset fut révélé : « Les femmes des Ansâr sortirent comme s’il y avait sur leur tête des corbeaux de par la tranquillité et les vêtements noirs qu’elles portaient ».

Il est donc important de noter l’obéissance dont les femmes des croyants ont fait preuve. Elles se sont soumises à Allah, à Son messager mais aussi aux ordres de leurs maris.

La femme doit obéissance à son mari tant qu’il n’a pas ordonné de désobéir à Allah :

Le Prophète  salaLlahu ‘alayhi wa salam dit : « Si la femme s’acquitte de ses 5 prières, si elle jeûne son mois, si elle préserve sa chasteté et si elle obéit à son mari, alors elle entre au Paradis par la porte qu’elle veut ». [Rapporté par Ibnou Hibban]

On retient donc la ténacité qu’avaient les femmes des croyants, elles n’hésitaient pas à se sacrifier pour leur religion. Un grand nombre d’entre elles ont servi lors des différentes batailles. Si elles se rencontraient, c’était pour évoquer le nom d’Allah. Elles étaient des épouses pieuses et dévouées. Gardons donc à l’esprit les actes des femmes vertueuses. Ces femmes ont su faire honneur au statut de la femme par leurs actes admirables. Les femmes des Compagnons étaient fières de leur religion et se sont toujours opposées à toutes les tentatives de déviation et de destruction des piliers de l’islam.

Néanmoins, l’image de la femme, dans sa globalité, a été bafouée par la société occidentale qui prône le concept de « femme-objet » mais aussi par les sociétés musulmanes qui déprécient trop souvent le statut privilégié auquel la musulmane a droit. Il est de notre devoir de se rappeler qui sont nos modèles de vertu, de droiture et de sagesse. Les femmes et filles des prophètes ainsi que celles des pieux prédécesseurs  sont nos modèles uniques à suivre.

Prions Allah pour qu’Il guide les femmes et les filles musulmanes, qu’Il leur montre le droit chemin, prions pour un véritable retour à la Sunnah authentique de notre bien aimé Mohammed salaLlahu ‘alayhi wa salam. Prions pour que l’image de la femme occidentale ne soit plus un modèle pour nos sœurs. Prions pour qu’Allah unisse la communauté féminine comme au temps de Mohammed salaLlahu ‘alayhi wa salam.