Article écrit par AbouNourayn

La place de l’homme et de la femme dans notre société occidentale du 21ème siècle n’a jamais autant été controversée : contestations légitimes pour les uns, revendications humanistes pour les autres. Chacun cherche à redéfinir à la lumière de son époque sa place, ses devoirs et surtout ses droits. La mondialisation ; ce n’est pas que la crise du portefeuille, c’est aussi la crise des valeurs qui ne sont plus les repères nécessaires au bien-être de tous. Après avoir homogénéisé durant plusieurs décennies nos modes de consommation, c’est maintenant aux modes de pensée qu’il convient de s’attaquer.

Fini les bons plats gastronomiques qui se devaient de tenir au corps de l’ouvrier du bâtiment qui travaillait 12 heures par jour, harassé par le poids des sacs de béton et les coups de pioche portés  à répétitions. L’homme d’aujourd’hui, employé du Tertiaire, improductif si ce n’est par le nombre d‘emails envoyés dans la journée, pris par le temps et le souci de sa ligne préférera le sandwich « light» à l’aneth ou la petite salade sauce balsamique.

Les métiers physiques sont laissés à l’abandon ; réservés aux moins diplômés et aux étrangers qui ne maîtrisent pas la langue de Molière. La sueur du bleu de travail, qui symbolisait dans notre inconscient d’enfant, le père, qui se tuait à la tâche pour nourrir sa famille a laissé place aux parfums unisexes. Les qualités professionnelles ne sont plus l’exclusivité du sexe fort ou faible. Les vendeurs de vêtements, autrefois marque du raffinement féminin, sont des hommes. Les magasins de bricolage sont remplis de jeunes filles en polo et treillis, qui vous expliquent quel diamètre de mèches utiliser pour percer des murs de béton armés et les parfumeries pleines de jeunes androgynes qui vous conseilleront quel parfum marier avec votre senteur de peau et votre teint hâlé.

Vestimentairement, le près du corps est la grande tendance pour tous. Les hommes, à l’image de leurs « rivales » féminines, chemises cintrées, sourcils épilés, se parent de trenchs qu’ils nouent autour de leur taille de guêpe, enchevêtrés dans des slims qui dévoilent un corps féminisé, affaibli , sans muscles; le sac à main porté comme un étendard d’une masculinité qui n’est plus qu’un lointain souvenir.

Le modèle patriarcal est combattu, décrié comme primitif. Manger avec les mains, ne pas porter le costume cravate, ne pas embrasser ses collègues suffit à cataloguer l’individu comme un macho qui vit hors de son époque. Il en résulte une multitude de conséquences comme la destruction sans précédent dans notre histoire des repères familiaux de l’enfant. C’est là tout l’enjeu du mariage gay, qui au-delà de l’union de deux individus, pose la question du modèle de société que nous voulons pour nos enfants et plus encore en tant que croyant évoluant dans le cadre d’une Laïcité, devenue un véritable dogme religieux.

Infantilisé, déresponsabilisé, incapable de s’assumer ; c’est l’essence même de l’homme qui est menacée. Survivre n’est plus dans nos gênes : combien sont capables de se défendre physiquement et de protéger les leurs ? Combien savent aujourd’hui allumer un feu, se repérer en forêt, dormir à la belle étoile, labourer la terre, immoler une bête pour se nourrir, ou encore monter à cheval ou tirer à l’arc comme l’encourage la Sunna? Le succès des émissions mettant en scène des aventuriers livrés à eux-mêmes comme Man Vs Wild ou encore Koh Lanta en sont bel et bien la preuve. Le fameux  « homme de l’an 2000 » ne sait plus qui il est…

J’ai voulu ce constat ludique, et par moment c’est vrai caricatural, pour tirer les enseignements nécessaires pour notre communauté. L’islam en tant que mode de vie apparait aujourd’hui comme le dernier rempart, le seul mode de résistance encore capable de rétablir l’équilibre, le « Juste Milieu » dans tous les domaines de la société. Le modèle prophétique nous enseigne la complémentarité dans le couple et non l’opposition systématique individualiste pour le bien être de toutes les composantes de la famille. « Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles » [Sourate Al-Baqarah, verset 187].

Les responsabilités de chacun sont clairement définies sans pour autant rabaisser l’un ou l’autre. En effet : « Chacun de vous est un berger et chacun de vous est responsable de l’objet de sa garde. L’Homme est berger dans sa famille et est responsable de l’objet de sa garde. La femme est bergère dans la maison de son mari et est responsable de l’objet de sa garde ». (hadith unanimement reconnu authentique)

Comprendre et vivre selon Ses enseignements qui ont traversé les époques et les contrées et ce, jusqu’à la fin des Temps est pour nous tous, hommes et femmes, gage de réussite dans ce bas-monde et dans l’au-delà. Proche de la Nature, à l’écoute de notre Environnement :

« Cramponnons nous donc fermement à sa Sunna… »

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