Le croyant sait qu’il n’est ici que de passage, et que son au-delà dépend de comment aura été sa vie ici-bas. Et ceci fait (idéalement) de lui un être enclin à accomplir le bien. 

Indonesian Muslim girl adjusts mother's head scarf during mass prayer at Istiqlal Mosque in Jakarta

Il est parfois rageant de constater combien la communauté (ummah) a du mal à s’élever, tirée par le bas par des comportements indignes de l’exemple parfait légué par notre bien-aimé Prophète (salaLlahu ‘alayhi wa salam). Il est encore plus rageant de constater que ces manquements, nous sommes les premières à en être les auteurs, révélant le besoin cruel de nos propres réformes.

L’islam est la religion du bon comportement : envers Allah, envers autrui, envers soi-même. Commencer par comprendre cela, agir, et vivre en conséquence, est déjà énorme, nous élevant du rang de simple humain à celui d’héritier du dernier Envoyé.

L’islam est une religion si complète qu’elle nous suggère, à travers le Coran mais aussi à travers les dires de l’Envoyé d’Allah (salaLlahu ‘alayhi wa salam) des idées d’actes de bien. Ainsi, le musulman ne néglige rien, du sourire au voisin à l’aide à la personne âgée pour transporter ses courses, de planter un arbre jusqu’au fait d’ôter les obstacles qui entravent le passage dans la rue.

Le musulman est productif (et pour celles qui ont du mal à l’être, le site musulmanproductif.com[1] contient pléthore de bon conseils pour le devenir), ne perd pas son temps dans de vaines futilités, et utilise ce dernier afin d’agir dans le bien. Étudier, le sacré, le profane aussi, car il peut être un moyen de renforcer notre foi. Profiter d’une balade en vélo ou d’un simple trajet en voiture pour faire du dhikr. S’engager dans une association et s’y consacrer le plus régulièrement possible.

 Et plus on s’implique dans le bien, plus la foi se renforce, plus notre désir de bien agir croît.

La foi nous motive non seulement à faire le bien, mais nous enjoint également de nous abstenir de mal agir. Et l’un combiné à l’autre mène à ce qu’on appelle al-akhlaq (la perfection du comportement).

Bon, dans les faits, c’est un peu différent … La dounya nous happe, dévore notre temps, et mal organisées que nous sommes souvent, on désespère un peu, pensant ne plus trouver le temps d’accomplir ces actes si précieux.

Le mieux étant parfois l’ennemi du bien, n’oublions pas une chose : la modération et la régularité nous sont bien plus profitables qu’une forte crue d’actions suivies par une période de désert aride.

Nous devrions être partout (écologie, défense des animaux et surtout, des êtres humains, etc.), mais découragés par notre propre peur des échecs, nous n’avançons pas. Bon conseil me fut donné récemment : se concentrer sur un objectif, une chose qui nous tient à cœur, et la réaliser, correctement, est plus productif que de s’éparpiller dans plusieurs petites que l’on ne fait, finalement, qu’à demi impliqués.

Par ailleurs, s’intéresser à la sphère anglo-saxone (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Australie) permet de voir comment peut être organisée la Ummah à l’étranger. Et en toute franchise, nous avons beaucoup à apprendre d’eux (bien que la Ummah de France se développe de plus en plus c’est certain !).

N’oublions pas une chose fondamentale : innama-l-a’mal bi-niyat. Certes, les actions valent par leurs intentions. Attelons-nous à ne jamais oublier que quoi que nous fassions, nous l’accomplissons pour Lui, pour Sa Satisfaction. Car tout acte accompli sans but est vain.

Et rien ne doit être négligé afin de Le satisfaire.


[1] Version française du site anglais, bien plus fourni car plus ancien, productivemuslim.com