Éduquer son enfant dans un monde comme le nôtre n’est pas chose évidente. Si nous avons à coeur d’avoir un enfant épanoui et heureux, encore faut-il se mettre d’accord sur ce qu’est un enfant bien élevé. Entre la crainte d’être trop sévères ou trop laxistes, on ne sait que rarement où se situe le juste milieu. Et si le juste milieu avait une définition propre à chaque enfant ?

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Éducation et valeurs

Nous avons tendance à suivre les préceptes populaires sauf que l’éducation est bien plus compliquée que cela… On ne peut plus se contenter de se référer à celle que nous avons reçue parce que le monde de hier n’est pas le même que celui d’aujourd’hui.

Et à mon sens, si les valeurs de notre société sont en train de prendre une tournure qui nous font perdre pieds (et tête parfois, admettons-le), la famille doit rester LA valeur universelle qui s’associe au refuge d’un être.

Et la base d’une éducation épanouie, c’est un foyer épanoui. C’est même, je pense, 80% du travail. Il m’est difficilement envisageable d’éduquer un enfant sans lui inculquer les valeurs premières, une base infaillible. La famille sous toutes ses formes modernes ou plus « ordinaires », doit être le plancher solide de l’éducation positive.

Nous voulons le meilleur pour nos enfants. Le meilleur ne se trouve pas dans les rayons d’un magasin de jouets …

Le meilleur à offrir demeure dans ces valeurs qui tendent à disparaître. La famille en tête de liste mais suivie de très près par la notion de respect.

L’enfant est une personne à respecter.

Tout est un peu parti de là. Parce que respecter un enfant ce n’est pas céder au moindre de ses désirs. C’est l’écouter, le considérer, communiquer et établir ENSEMBLE des règles de vie. Il est impératif de s’ôter de la tête qu’il y a systématiquement un geste d’amour derrière chaque cadeau matériel injustifié.

Rappelons-nous que nous les aimons afin qu’ils nous quittent. C’est la spécificité d’un amour parental. Notre devoir de parents, c’est d’apprendre à nos enfants à vivre dans cette société, et cela sans assistance. Les submerger de jouets donnera plus que probablement l’effet inverse. Et, à ce que je sache, la dure réalité veut que nous n’ayons pas tous nos désirs à la demande sur un plateau d’argent.

Mais concrètement au quotidien, ça se passe comment ?

Tout le monde a son avis sur la question mais on parvient à s’accorder sur deux éléments : il faut des règles bien définies et des conséquences si elles ne sont pas respectées.

C’est le principe même de la vie. Alors d’une part, les règles sont à adapter selon l’âge de l’enfant mais d’autre part elles sont UNIVERSELLES. L’adulte, lui aussi, est soumis à des règles et nous oublions trop souvent d’en informer l’enfant qui se sent bien seul dans cet exercice. D’où l’importance d’instaurer des règles de FAMILLE. Pourquoi ne pas établir une liste de 7 règles à respecter tous ensemble et à afficher sur le frigo ? (enlever ses chaussures en entrant, sortir la poubelle quand elle est pleine, remplacer le rouleau de papier de toilette quand il est vide,…)

Et si l’enfant ne respecte pas les règles à quoi s’expose-t-il finalement ?

A des menaces dans une première mesure (vous savez, le fameux « je compte jusqu’à troiiiiiiiiiis… ») mais si elles ne débouchent jamais sur des actes concrets, l’enfant n’en aura que faire. Comment pourrait-il nous croire ? La menace est une forme de promesse qui engage notre parole de parents. C’est du sérieux.

Et c’est ici que les avis divergent. Alors je ne m’engagerai que sur le mien. Je suis contre toute forme de violence. Qu’elle soit verbale ou physique. Ici j’applique l’isolement. Certainement pas dans la chambre à coucher qui doit rester, à mon sens, un lieu agréable mais dans le couloir. Nous avons un petit siège sur lequel nos enfants prennent place pour réfléchir. Je laisse une dizaine de minutes de réflexion. Et ensuite je viens expliquer calmement pourquoi ils y sont. Nous en parlons ensemble, et ça fonctionne. A une seule condition… Celle de ne pas attendre la 5ème menace pour appliquer l’isolement. Ils y vont dès la deuxième remarque. Sinon n’espérez pas qu’ils aient le calme et le recul nécessaires pour réfléchir, ils y vont énervés et révoltés !

Aussi, si une punition tombe quand une règle n’est pas respectée, il est aussi logique de complimenter quand il y a de bonnes actions. N’oublions pas qu’un enfant est rarement désobéissant sans raison. Sachons le remarquer. A temps.

Une éducation collective

Aussi, je suis une intime convaincue que des parents bien éduqués font des enfants bien éduqués. Et j’entends par là que nos actions comptent énormément. Un enfant devrait faire ce qu’on lui dit de faire. Admettons. Mais ne devrait-il pas également imiter ce que nous faisons ?

Ainsi, un enfant devrait être témoin du respect mutuel qu’il existe entre ses parents (même séparés). Il devrait être également témoin de bonnes actions que ses parents font à l’égard des autres. Nous devrions éviter de juger devant eux. Nous devrions faire preuve de bonté et les impliquer dans nos actes altruistes au quotidien.

Je ne prétends pas détenir la vérité du monde, j’ouvre une discussion autour de l’éducation en donnant les clés qui ont fonctionné pour moi et surtout en exposant ma réflexion autour de l’éducation. Il y a bien évidemment à redire et peut-être que ma vision des choses ne trouvera pas écho en vous. Parlons-en ! J’éduque mes enfants sur les valeurs de la famille et du respect. Et vous, quels sont vos clés de réussite ?

Jessica BEAUFORT