Après avoir vu dans un premier article l’importance d‘une alimentation saine et la préconisation de cette diététique en islam ; intéressons-nous à un fruit particulier et recommandé pour ses bienfaits sur notre santé : la datte.

dattes

Chez les musulmans, la consommation de dattes se limite souvent à la période de jeûne de Ramadhan. Pourtant, le Prophète (Bénédiction et paix sur lui) a exhorté à la consommer quotidiennement. « Celui qui commence sa journée par manger sept dattes ne sera pas lésé ni par un poison ni par un envoûtement » [Muslim]. Un fruit béni, aux nombreuses vertus.

Faisons connaissance avec ce fruit…

La datte, Phoenix dactylefera de son nom scientifique, est originaire du Moyen-Orient. La phoeniciculture est répandue dans les zones chaudes du Proche-Orient, Moyen-Orient et Afrique du Nord. Il existe plus de 200 variétés de datte. Elle est surtout consommée sèche, mais peut aussi être mangée fraîche.

Un fruit énergétique

« Si l’un d’entre vous veut rompre le jeûne, qu’il le fasse avec des dattes par ce qu’elles sont une bénédiction, et s’il ne trouve pas des dattes, qu’il rompe le jeûne avec de l’eau parce qu’elle est une purification » [Abou Daoud et Tirmidhi]

Comme la plupart des autres fruits secs, la datte sèche renferme une faible proportion d’eau : 15 à 20% d’hydratation. Elle est par conséquent riche en nutriments par rapport aux fruits frais. Pauvre en protides et lipides, elle contient essentiellement des glucides (62g pour 100g*) : fructose et glucose principalement. C’est un fruit que l’on peut classer dans les aliments à index glycémique moyen voire élevé, selon la variété (l’index glycémique permet de classer les aliments selon leur effet sur la glycémie).

Les glucides étant les carburants des muscles, la datte peut être un aliment de choix lors de la pratique sportive, notamment lors d’effort prolongé : randonnée, ski de fond… ou après une journée de jeûne !

De plus, sa richesse en sucre et sa faible teneur en eau en font un milieu hostile pour les micro-organismes et donc un aliment facile à conserver et à transporter.

Un fruit riche en fibres 

« Les occupants d’une maison qui ne contient pas de dattes ont toujours faim » [Tirmidhi et Abou Daoud]. 

Avec 8g de fibres pour 100g*, la datte est une meilleure source de fibres alimentaires que le raisin sec ou le pruneau, mais moins bonne que la figue séchée. Elle contient en majorité des fibres insolubles, qui vont donc favoriser le transit intestinal et prévenir la constipation. Les fibres ont également un pouvoir rassasiant et satiétogène, c’est-à-dire qu’elles vont jouer le rôle de coupe-faim et procurer une sensation de satiété. Une portion de 50g (6 à 7 dattes) apporte 13 à 16% des besoins en fibres quotidiens.

Un fruit concentré en vitamines et minéraux 

« Puis les douleurs de l’enfantement l’amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : « Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée ! » Alors il l’appela d’au-dessous d’elle, [lui disant] : « Ne t’afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse… » » [Sourate Mariam, versets 23-26]

La datte est un concentré de minéraux et d’oligo-éléments. Elle contient du magnésium, du calcium, du cuivre et du fer à des taux intéressants.

Une portion de 50g de dattes apporte, par exemple, environ 8% des besoins journaliers en fer. En plus des viandes, principales sources de fer, la datte peut donc constituer un apport complémentaire durant la grossesse ou après l’accouchement, d’autant que son absorption est facilitée par la présence de cuivre.

La datte contient également peu de sodium (18mg/100g*) et un taux plutôt élevé de potassium (750mg/100g*), ce qui contribue à lutter contre l’hypertension et les maladies cardiovasculaires. Le potassium a également un rôle dans l’influx nerveux et la contraction musculaire.

Concernant les vitamines, on en retrouve dans la datte essentiellement du groupe B. La vitamine C a, par contre, quasiment disparu lors de la déshydratation, comme dans les autres fruits secs. Elle contient, cependant, d’autres antioxydants (caroténoïdes et composés phénoliques), qui réduiront les dommages causés par les radicaux libres.

Mangeons ce qui est bon et réapproprions-nous ce fruit aux multiples bienfaits.

*Source : ANSES, Table CIQUAL 2012

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