L’hiver…  Saison généralement honnie par nos petits corps si friands du doux soleil… 

N’avez-vous jamais pensé à comparer l’hiver, saison hostile, à l’état de nos cœurs ? A cet état de léthargie qui parfois nous envahit, nous inonde, sans que l’on sache vraiment comment en sortir ? 

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Sentir, en ces moments de difficulté spirituelle, que le cœur, à l’image de la nature en hiver, s’engourdi, pour devenir aussi dur qu’un bloc de glace ?

Tout chant d’oiseau ayant disparu, toute verdure étant fanée, il ne reste rien, la vie ayant quitté les environs. Ainsi le cœur touché par l’hiver spirituel se trouve-t-il envahit de branche mortes qui ne le parent point mais ne font qu’obstruer son passage, telles les passions que nous laissons diriger nos vies… Mais, de même que le humus tapisse le sol de nos forêts, la foi qui illumina notre cœur en son été, tapisse nos cœurs, laissant alors un matelas protégeant ses parois. Tel cet humus, véritable tapis protégeant le sol et aidant à sa fertilisation, la foi, bien que mise à l’épreuve, demeure dans le cœur, rappelant combien elle est indispensable à ce cœur glacé afin qu’il ne se brise.

Mais l’hiver n’est qu’une étape. Le traverser ne signifie pas mourir. Un auteur a dit : « c’est jusqu’au bout de la nuit que l’on voit poindre l’aurore et c’est du ventre obscur de la terre que germe le fruit. »  Il n’est donc pas nécessairement une fin mais un passage, qui peu, avec force et patience, aider le cœur à renaître, grandit. Après l’hiver vient alors le printemps, et l’accueillir devient un devoir et surtout, une joie.

Car tout cœur ayant connu la foi portera en lui la nostalgie de cette sérénité si puissante que procure la proximité avec le Doux Créateur.

Sentez votre corps froid incapable de se mouvoir tant il est transit. Sentez ensuite le soleil, pointant un beau matin, caresser votre peau… sentez la chaleur envahir vos membres : vos joues, vos épaules, vos mains. Le soleil de la ilaha illah Allah vient, lui, réchauffer votre cœur, l’attendrir, faire fondre cette glace, le transformer et le voir revenir à lui. Car la ilaha illa Allah est bien plus qu’une source de chaleur, elle est aussi lumière, source de vie.

Comme est surprenante la force et la puissance de la certitude en le Très-Généreux, dont l’amour ne cesse jamais de nous caresser, même lorsqu’au plus profond de notre hiver, terrées dans l’obscurité, nous sommes comme anesthésiées. Comme est surprenante et miraculeuse cette Lumière qui attaque cette glace, la fait fondre, et révèle la vraie nature du cœur.

N’avez-vous pas vu comme s’illumine de visage d’un non-croyant lorsque la foi l’envahit ? N’avez-vous jamais remarqué combien notre apaisement est total dans ces moments où la foi prends le dessus sur les tracas de ce bas-monde, futilités incessantes ?

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Lire cet article bien au chaud, sur le canapé, chaussettes douillettes aux pieds, écharpe lovée autour du coup, tasse fumante de thé à portée de main, et se dire : « que c’est bon d’être chez soi » …

Lire cet article bien au chaud, et se dire… et si je le faisais venir, mon printemps, à moi ?