Témoignage « émotion » d’une maman qui nous confie les souvenirs des premiers pas de son fils à l’école.

crayons

Je le vois pourtant toujours comme mon bébé…

Je me revois encore le ventre rond en train d’imaginer qui il est, ce qu’Allah lui a réservé, priant pour que sa vie soit belle et que son destin soit empreint de lumière.

Je me revois encore porter dans mes bras cet être minuscule qui est parvenu à gagner mon cœur d’un seul regard innocent.

Je me revois encore m’extasier devant toutes ses « premières fois », des petits riens qui sont pourtant en train de forger un petit homme.

Et me voilà sur le seuil de cette classe emplie de couleurs et résonnant de mots d’enfants. Je vois mon petit garçon faire ses premiers pas vers l’indépendance, assis sagement sur sa chaise, avec la gravité d’un « presque grand », entouré par une ribambelle de petits qui hurlent leur peur d’être séparés de leur maman. Tu me cherches du regard, je sens ton inquiétude et j’entends presque tes interrogations « Pourquoi me laisses-tu dans cet endroit hostile, emplis de larmes au lieu de rires ». Bravement, avec toutes les forces et la contenance qu’il me reste, je t’envoie un sourire rassurant. Tu me réponds avec un regard de connivence. Je t’explique que je reviens te chercher tout à l’heure, on se fait un dernier câlin d’au revoir. Je te regarde par la petite vitre qui nous sépare et Seigneur j’ai presque l’impression de te dire « adieu » en t’abandonnant sur le quai d’une gare.

Le cœur au bord des lèvres, je rentre à la maison bien décidée à te préparer ton repas préféré. J’erre comme une âme en peine, serrant tout ce qui se rapporte à toi et verse quelques larmes en me rendant compte de combien tu as rempli ma vie depuis l’instant où tu as poussé ton premier cri et combien tout me parait insipide sans toi. Il est l’heure d’aller te chercher, je cours presque et me retrouve un quart d’heure en avance devant les grilles de l’école… on ne sait jamais ! J’attends que la maitresse t’appelle, le cœur palpitant. Tu me vois, tes yeux irradient de bonheur et tu te précipites vers moi.

Alhamdoulillah tu es encore mon bébé.