Tout au long de notre vie de femme, nous sommes confrontées à des désagréments féminins plus ou moins gênants. Qu’ils soient passagers ou chroniques, passons au crible 7 problèmes intimes qui peuvent affecter la sexualité et la vie de couple.

Sécheresse vaginale

La sécheresse vaginale est une des affections génitales les plus fréquentes. Elle est souvent le résultat d’un déséquilibre hormonal et touche particulièrement la femme enceinte, la jeune maman ou la femme ménopausée. Le port de vêtements serrés ou encore l’utilisation de produits inadaptés pour cette zone délicate peuvent aggraver ce phénomène. La peau devient alors sensible et les rapports peuvent être douloureux.

Quelles solutions ?

Après un examen gynécologique, votre médecin pourra également vous recommander une analyse de sang afin de déterminer les causes de votre trouble.  Un traitement pourra vous être prescrit, mais en préventif vous pouvez dores et déjà :

  • améliorer votre alimentation et bien vous hydrater ;
  • adopter une meilleure hygiène de vie (stress, tabac, etc.)
  • passer à des protections périodiques plus saines (cup ou SHL serviettes hygiéniques lavables)
  • porter des vêtements amples et en matière naturelle ; 
  • éviter les produits chimiques pour votre hygiène intime (un lavage à l’eau et éventuellement avec un savon d’alep ou un savon de Marseille (les vrais 100% naturels) et surtout bien sécher) 
  • utiliser un lubrifiant à base d’eau.

Les mycoses vaginales

Si vous ressemblez des démangeaisons à la limite du supportable dans la zone génitale, vous souffrez peut-être de mycose vaginale. Fréquente (75% des femmes en auront au moins une fois au cours de leur vie), cette infection vaginale bénigne est le plus souvent causée par un champignon de type levure, le Candida Albicans, naturellement présent dans l’organisme. La mycose peut être le résultat d’une modification interne (déséquilibre de notre flore vaginale) ou d’un contact externe (rapport sexuel par exemple). Rassurez-vous, rien n’à voir avec un défaut d’hygiène (c’est plutôt le contraire dans certains cas), donc si vous avez des pertes épaisses blanchâtres ou jaunâtres, des démangeaisons, des brûlures quand vous urinez, la vulve inflammée, et/ou des rapports douloureux, consultez sans tarder. 

Quelles solutions ? Des ovules vaginaux ou un traitement antifongique pourront vous être prescrits après un prélèvement.

En préventif :

  • Mettez des culottes en coton et lavez-les à 60° pour éliminer les champignons ;
  • Stoppez les produits d’hygiène intime agressifs
  • Évitez de manger trop de sucre, les champignons en sont friands !

Infections urinaires

Egalement appelée cystite, l’infection urinaire peut réellement gâcher la vie ! Certaines y sont particulièrement sujettes et les douleurs et sensations de brûlures durant la miction sont difficiles à supporter. Pesanteur dans le bas-ventre, envie continuelle d’uriner, douleurs pendant la miction et même parfois présence de sang dans les urines doivent vous alerter. 

C’est la multiplication de bactéries intestinales de type Escherichia coli – elles migrent de la région péri-anale à la vulve et remontent jusqu’à la vessie par l’urètre – qui génère cette affection. La grossesse, le diabète, l’utilisation d’un diaphragme comme mode contraceptif,  et l’usage de tampons sont des facteurs de risque.

Que faire ?

Une fois le diagnostic posé, un traitement par antibiotique vous sera proposé.

En préventif :

  • Boire beaucoup
  • S’essuyer toujours en allant de la zone vaginale à la zone anale (de l’avant vers l’arrière)
  • Ne pas vous retenir quand vous avez envie de faire pipi
  • Uriner directement après un rapport sexuel
  • Changer de méthode de contraception si vous faites des infections urinaires à répétition et que vous portez un diaphragme

La descente d’organes

De son nom scientifique prolapsus, la descente d’organe est un trouble de type gynécologique qui se matérialise par un déplacement anormal de plusieurs organes de la zone pelvienne vers la cavité vaginale : l’utérus (le plus fréquent), l’urètre (le plus rare), la vessie et le rectum peuvent être concernés. La grossesse et l’accouchement sont des moments à risque puisque cette zone est particulièrement sollicitée, mais l’âge, l’obésité, le port fréquent de lourdes charges ou encore une constipation chronique sont d’autres raisons parmi les plus courantes de ce trouble. Quelques symptômes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille sont : une sensation de pesanteur ou de compression, des rapports douloureux, mal au dos, incontinence, envie d’uriner soudaine et incontrôlable ou des infections urinaires à répétition.

Que faire ? 

Une fois le diagnostic posé, la marche à suivre dépendra de la gravité de votre cas. Le traitement peut aller de la rééducation du périnée jusqu’à la chirurgie en passant par un traitement hormonal à base d’oestrogène.

En préventif:

  • Faire de la rééducation périnéale
  • Perdre du poids
  • Éviter de porter des charges. 
  • Quand vous portez quelque chose, faites-le de façon à solliciter le moins possible la zone pelvienne

Baisse de libido

Lorsque la baisse de désir sexuel survient dans un couple, il faut être prêts à communiquer au maximum afin d’éviter de tomber dans les écueils de la frustration, de l’incompréhension, de la colère et risquer de mettre en péril votre vie conjugale. La première étape est d’essayer d’analyser la cause de votre baisse de libido : est-ce un problème d’ordre physique (douleur qui peut-être causée par un des troubles décrits dans cet article) ? Est-ce dû à un événement particulier (grossesse, accouchement, deuil, problèmes dans le couple, etc.) ? Cet état dure-t-il ou est-il cyclique (fatigue, baisse de moral, cycle hormonal) ?

Selon votre bilan, vous pourrez alors vous orienter vers le praticien le plus adapté, selon que votre baisse de libido soit le résultat d’un désordre physique ou psychologique. Mais n’oubliez pas que pour éviter que votre couple soit en souffrance, il faut vous rassurer l’un l’autre, échanger sans honte et sans tabou, vous écouter et ne pas hésiter à consulter un spécialiste.

Vaginisme

Le vaginisme est une contraction involontaire des muscles péri-vaginaux qui empêchent toute pénétration (ou le cas échéant se fait dans une grande douleur). Ce trouble est la plupart du temps psychologique (rarement un obstacle physique peut obstruer le vagin) et l’examen gynécologique s’avère souvent lui-même impossible. La vaginisme peut-être primaire (débute avec la vie sexuelle) ou secondaire (débute après l’enclenchement d’une sexualité normale).

Que faire ? Donner une information sur le corps de la femme et sa sexualité afin d’apprendre à comprendre son fonctionnement et se connaître plus intimement ; consulter une sexologue ; consulter un psychothérapeute si ce mécanisme de défense est dû à des traumatismes plus anciens et profonds ; essayer des médecines alternatives (relaxation, hypnose, etc.)

Endométriose

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique.

L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones (oestrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. Chez quasiment toutes les femmes des cellules vont remonter et migrer via les trompes et se disperser dans l’abdomen. C’est la théorie du reflux menstruel. Mais le système immunitaire s’organise pour détruire ces cellules qui ne se trouvent pas là où il faut. 

Or chez 10 % des femmes, les cellules semblables au tissu endométrial qui se développent hors de l’utérus ne sont pas détruites et se greffent sur les organes, provoquant alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes). C’est là que cela devient une « endométriose ». 

endofrance.org

Les symptômes de l’endométriose sont très variés ; parfois ce sont les douleurs qui prédominent, dans d’autres cas la maladie provoque une infertilité, des troubles touchant d’autres organes (urinaires ou intestinaux), ou bien elle provoque progressivement des lésions des organes internes. Douleurs lors des règles, lors de la miction en période de menstruations, lors des rapports sexuels, défécation douloureuse, et/ou douleurs chroniques  (majorées au moment de l’ovulation et avant les règles) aussi bien dans le bassin que dans la cavité abdominale ou la région lombaire sont le lot de certaines femmes souffrant de ce mal invisible. Ce n’est pas une maladie rare puisque selon la World Endometriosis Society, plus d’1 Européenne sur 10 en âge d’avoir des enfants souffre d’endométriose.

Que faire ?

Après un entretien avec vous, votre docteur prescrira des examens de type radiologiques (échographie, IRM) Selon votre cas, votre docteur vous conseillera la prise d’antidouleurs, un traitement hormonal (stérilet ou pilule) ou le recours à la chirurgie (retrait des nodules ou des kystes, voire ablation de l’utérus).

En bref : consultez !

Ne restez pas dans le doute : pas de honte ni de tabou à avoir ! Même si consulter un docteur pour des soucis d’ordre gynécologique n’est pas toujours agréable, c’est indispensable pour éviter des complications, pour retrouver une vie conjugale épanouie et ne pas continuer à souffrir inutilement. 

En cas de douleur anormale durant les rapports sexuels, de démangeaison ou d’éruption cutanée, prenez l’avis d’un médecin. La majorité des troubles féminins sont bénins et rentreront très vite dans l’ordre après une prise en charge. Généraliste, gynécologue, sage-femme, sexologue ou encore psychologue sont à votre écoute pour vous aider.

Pour aller plus loin : découvrez les nos 6 conseils pour une sexualité épanouie tout en harmonie.