Par Pauline de Landscapture

Les linguistes traduisent son nom (un peu barbare) par « Baie des Fumées ». Étriquée entre les sommets enneigés et l’Océan Atlantique, sa terre aride laisse échapper d’épais nuages de vapeur provenant du centre de la Terre. Je vous propose ici une découverte éclair et surprenante de Reykjavik.

Après 3h30 de vol,  on entame la descente, j’aperçois alors les contours de l’île, de grands territoires blancs, une côte escarpée : première sensation de pureté et de grands espaces. Je suis partagée entre le sentiment de bien-être et celui de désolation. Partout autour de moi, de la terre, sèche, craquelée et noire. Après une petite heure de route, me voici arrivée dans le centre de Reykjavik. Il est 18h00, le vent balaie les rues vides, les boutiques ferment, la vie semble être rythmée par les rayons du soleil.

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Équipée de mon vélo, je pars à la découverte de cette ville à taille humaine. 1er arrêt, le port de Reykjavik, pilier de l’économie locale. De petite envergure, on est bien loin des ports industriels et marchands de l’Europe du Nord ! De là, je suis attirée par ce superbe bâtiment moderne, qui tranche avec ces petits baraquements colorés dont sa façade n’est pas sans rappeler les écailles des poissons. A la nuit tombée, le bâtiment s’illumine de couleurs vertes, bleues et rouges, clin d’œil aux aurores boréales qui dansent, la nuit, dans le ciel islandais. Je longe ensuite la côte et les superbes maisons d’architectes pour rejoindre la plage de sable blanc. Je m’y serais bien attardée mais mes membres sont déjà transis de froid ! J’achève ma ballade par la péninsule de Seltjarness, territoire sauvage et protégé : ici j’ai entendu le vent souffler et le silence régner.

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Laissez-vous embarquer à bord d’un de ces ferry, qui propose une croisière d’observation des baleines. A défaut d’avoir vu ce gigantesque mammifère, j’ai aperçu quelques dauphins, quelques rorquals… mais j’ai surtout apprécié la beauté des paysages et les commentaires intéressants (en anglais uniquement).

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Aujourd’hui, direction le cercle d’or. Au départ de Reykjavik c’est l’une des excursions les plus populaires et les plus givrantes ! Après 2h00 de route, j’arrive tout juste au pied du glacier. Je suis subjuguée par le silence qui y règne, l’air est pur et la neige abondante. Une ballade en motoneige plus tard, il faut déjà rejoindre la ville.

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Sur le chemin du retour, je m’arrête à Geysir, haut lieu de la géothermie. A cet endroit, l’écorce terrestre est tellement fine que la terre se craquelle et l’eau contenue dans les sources souterraines jaillit sous forme de jet, haut d’une vingtaine de mètres.

Second arrêt à Gulfoss, c’est la plus grande cascade du pays. Les eaux s’engouffrent dans une faille creusée par l’érosion et par les nombreux séismes… Si le soleil est présent, vous y verrez de nombreux arcs-en-ciel.

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Dernière halte au Parc National de Pingvellir, lieu historique puisque c’est ici que les Vikings fondèrent le premier parlement démocratique. Il ne reste aucun vestige de cette époque mais cette immense vallée d’effondrement, éclairée par la douce lumière du couchant, n’en reste pas moins superbe.

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Je ne pouvais quitter l’île sans faire un tour au célèbre Blue Lagoon. Bien que très touristique, ces bassins d’eaux chaudes (environ 38°C) aux odeurs de souffre restent un lieu incontournable. Situé au cœur d’un champs de lave, dans la péninsule de Rekjanes, ce spa à ciel ouvert offre un instant de détente et de relaxation. N’hésitez pas à vous barbouiller le visage de cette boue blanche pour un masque home-made qui illumine le teint (et vous fait ressembler à Casper !).

Le temps est venu pour moi de quitter cette île magnifique, je n’oublierai pas le doux chant murmuré par cette nature omniprésente.

A très vite pour embarquer loin dans une nouvelle chronique poétique en compagnie de notre globe-trotteuse Pauline inchALlah! A suivre…

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