Abou Hurayrah – qu’Allah l’agrée –  rapporte que le Messager d’Allah, paix et bénédiction d’Allah sur lui, a dit : « La foi compte soixante-dix et quelques, ou soixante et quelques branches, dont la meilleure branche est la parole  » lâ ilâha illâ Allâh « , il n’y a de Dieu qu’Allah, et la moindre a écarter la nuisance qui se trouve sur le chemin. La pudeur est une branche de la foi. » [al-Boukhari et Mouslim]

On trouve dans Le Jardin des vertueux de l’Imam al-Nawawi l’explication suivante sur le sens de la pudeur : « Les théologiens ont défini la pudeur comme étant un caractère – qui rejette tout ce qui est vil et empêche de négliger le droit d’autrui quel qu’il soit. Nous citons ces propos d’Aboul-Kassem al-Jounaid « La pudeur est la constatation des bienfaits d’Allah et le manque de leur reconnaissance. De ces deux faits nait un sentiment qu’on appelle la pudeur. »

La pudeur est une des vertus qui doit faire partie intégrante du croyant. Elle doit être ancrée en chacun de nous et doit dicter notre « paraitre », mais surtout notre comportement, notre savoir-être et notre savoir-vivre. La pudeur n’est pas une réserve obsolète, c’est une qualité que l’on se doit de cultiver comme une fleur, et ce d’autant plus que la société prône le laisser-aller et que la légèreté est la règle.

Soyons donc les incarnations de cette décence et de cette retenue et remercions Allah soubhanou wa ta’ala de faire du croyant un arbre dont la sève est la foi et dont une des splendides ramifications est la pudeur.