Témoignage de Bintou

Assalamou ‘aleikoum 

Suite aux révélations pas « top » concernant la rupture d’un processus de mouqabala, je me permets de vous écrire afin de faire part, à mes frères et soeurs, de conseils lors des rencontres et de l’état d’esprit qu’il me semble bon d’adopter. Nous sommes d’accord pour dire que les rencontres en vue d’un mariage sont plutôt rares, alors optimisons-les !

« Se donner une vraie chance… » 

Lorsqu’on recherche un(e) conjoint(e), il se peut que l’on soit animé par un idéal. 
Oui, on aimerait qu’il ou elle soit exactement comme on se l’imagine. Effectivement tout serait plus simple. Cependant, les personnalités dont Allah nous a doté sont si différentes les unes des autres qu’il nous faut faire preuve de sagesse en acceptant les autres pour ce qu’ils sont. 

Chacun de nous a été doté de défauts et de qualités qui ont eux mêmes été accentués ou amoindris par l’éducation que l’on a reçue. A cela viennent s’additionner la culture, les habitudes, les expériences de la vie…

Prenons l’exemple de l’éducation religieuse, elle a pu être transmise de manière stricte et donc avec moins de douceur qu’au sein d’une autre famille. Ces deux modes de transmission ont du bon quand on sait les utiliser à leur juste mesure. 

Soyons donc subtils dans notre approche et laissons les jugements hâtifs de côté : le temps de percevoir ce « tout » qui fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Un homme ou une femme avec ses anecdotes, ses victoires, ses faiblesses, ses meilleurs souvenirs… et encore beaucoup de choses à vivre.

Partons désormais de ce principe, cette soeur ou ce frère a des qualités sur lesquelles je vais me baser de prime abord. Si certains défauts pointent leur nez mais qu’ils ne sont pas rédhibitoires, l’aventure continue, sinon il faut s’arrêter là : c’est plus raisonnable. 

« De la rencontre »

On peut alors entamer les présentations en acceptant que la personne à qui Il nous a permis de nous adresser soit moins extraordinaire que ce que l’on aurait souhaité. 
Oui, peut être un peu moins éloquent(e), moins beau/belle (hein), moins cultivé… Moins idéal que ce que l’on imagine. Il ne s’agit pas ici de revoir ses « critères » à la baisse, mais de les aborder d’un autre oeil. Sont-ils réalistes ? Puis-je en offrir autant ? Ce que je veux tant est-il le meilleur pour moi ?  Allahou a3lem

Cette rencontre n’est pas une pure coïncidence, je me dois, alors, d’être sincère : et envers moi-même et envers l’autre.

Une intention enrobée d’honnêteté, ne pourra être la cause de déceptions. Allah est le Juste et Il sait mieux où Il nous emmène. 

« J’y vais j’y vais pas… il faut faire un choix » 

Et si ce n’était pas le bon choix ? Ahhh cette question dévastatrice… Une personne qui n’a jamais été mariée ne peut pas garantir à 100% son comportement au sein de son futur couple. En effet, nous devons avoir conscience que tout est à construire et à apprendre ensemble. Le mariage à coup sûr nous changera, à chacun de nous de donner à ce changement la meilleure orientation possible. Ne laissons pas  les doutes non fondés s’installer en nous, les peurs doivent être rassurées en fermant les portes aux waswas.

Car le doute nous empêche parfois de sortir du célibat, et nous prive ainsi d’une vie de famille. 

A force de rechercher chez les autres ce que tu espères, ce dont tu rêves, tu risquerais de laisser passer celui ou celle qui aurait pu le devenir.
Car en fin de compte si cette personne extraordinaire c’était toi ? Si tu acceptais d’être pour l’autre ce que tu aimerais qu’il ou elle soit pour toi ? 

 

A méditer pour ne pas rester seul(e) encore et encore…