mere-musulmaneJ’ai 27 ans et j’ai un fils qui ira bientôt à la maternelle. A plusieurs reprises, on me demande quand le deuxième bébé va pointer le bout de son nez. Souvent, c’est dur de trouver les mots pour répondre. On attend d’une femme au foyer qu’elle soit aussi une mère exemplaire, avec la ribambelle d’enfants toujours apprêtés, et gare aux réponses du genre « je ne suis pas prête. »

J’écris ce billet pour toutes ces femmes au foyer qui, comme moi, sont à court d’excuses pour expliquer pourquoi « elles n’agrandissent pas la ummah. » Les idées reçues qu’on se plait à véhiculer au sujet du nombre d’enfants en Islam sont souvent erronées. Le second enfant viendra ou pas, in cha Allah. Mais en attendant, que dire face aux pressions?

Il est recommandé d’agrandir la famille en Islam. Les mamans ressentent cette bénédiction d’Allah avec un sentiment de plénitude. Mais dans une société contemporaine où les défis se multiplient, élever un enfant selon les principes de l’Islam devient un challenge dans plusieurs société occidentales.

Trop souvent, de peur de se faire qualifier de mère indigne, des femmes ne vont pas avouer manquer de patience, faire face à la dépression et autres désagréments comme les modes de garde. Plusieurs pépins font que certaines femmes retarderont la venue du deuxième enfant. Des lors, les idées reçues fusent.

Faire face aux autres

 

Tu n’as rien à faire à la maison, pourquoi pas un autre enfant :

Gérer une maison, c’est un poste à responsabilité. Veiller au bon fonctionnement de la maison- entre ménage, prières et repas- c’est un travail à plein temps qui demande de l’énergie. Certes, en tant que maman nous nous accommoderons à la venue d’un bébé dans notre planning mais il est faux de dire qu’une maman au foyer prône la flemme stratégie !

Tu veux garder la ligne ?

Rien de mal à retarder la venue du deuxième enfant pour une durée définie par des moyens halal. Rien de mal non plus à donner le temps nécessaire à son corps pour récupérer ou faire un petit régime pour être en meilleure forme. Allah n’impose pas aux femmes d’enfanter sans pause, au péril de leur santé et de leur bien-être.

Tu veux un job ? Être maman ne te comble pas ?

Certes, il est merveilleux d’être maman. Mais  en attendant d’avoir un deuxième enfant, on peut trouver une activité à la fois ludique et qui ferait plaisir à Dieu ; enseigner la langue arabe aux sœurs par exemple ! Il y a surement un domaine dans lequel on excelle et des sœurs qui ont besoin de nos compétences. Apprendre notre religion, s’informer pour mieux éduquer notre famille et chercher à s’améliorer en tant que croyante fait tout autant partie de nos obligations. Le rôle de maman comble, il n’en est pas moins que notre devoir envers Allah prime sur tout.

Réaliser son impuissance face à la volonté de Dieu

La décision est prise, vous voulez un autre enfant… mais avoir un enfant, comme toute chose d’ailleurs, requiert  la volonté de Dieu. Combien de FIV seront sans succès, combien de fausses couches resteront inexpliquées. Ce test de l’imane (foi) est vécu par tant de femmes  Essayer de ne pas en faire une fin en soi et rebondir, là est le véritable succès. Qu’Allah vous donne un, ou plusieurs enfants, c’est qu’il y a là des bienfaits.

Musarrat

 

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