Nous avons reçu ce touchant témoignage d’une soeur qui, suite à son accouchement, a vécu une lourde dépression accompagnée de crises de panique. Elle est parvenue à s’en relever alhamdoulillah et nous explique son combat et son parcours. Vivre avec la maladie, que celle-ci soit physique ou psychique est une grande épreuve pour la foi. Qu’ALLAH guérisse tous ceux et celles qui souffrent.

[quote][/quote] Après plusieurs mois de réflexion, je décide de partager avec vous mon expérience.

Il y a de cela quelques mois, j’ai lu sur Imane Magazine le témoignage d’une sœur parlant de dépression. Et je me suis retrouvée dans une grande partie de son témoignage ainsi que dans les commentaires de certaines personnes. Je me permets de vous raconter mon histoire pour donner un peu d’espoir à celles qui en souffrent.

Dépression post-partum

En effet, ma dépression a commencé après mon accouchement, en fait, c’était plus qu’une dépression, j’ai vécu des attaques de paniques régulières, j’avais toujours peur de mourir, de laisser mon bébé tout seul, je dormais mal et je passais mes journées dans une panique et peur incroyables.

Quand j’avais mes crises j’avais envie de vomir, je sentais que je n’arrivais plus à respirer… Mon mari n’arrivait pas à comprendre la situation, mais il essayait de me soutenir quand même.

J’ai demandé au gynécologue de me prescrire  un médicament qui me permette de continuer d’allaiter mais il n’y en avait pas. J’ai été contrainte d’arrêter l’allaitement à 3 mois et de prendre des antidépresseurs pour m’en sortir.

J’avoue que les antidépresseurs ont bloqué les attaques de panique, sauf que je me sentais toujours mal dans ma peau.

J’ai eu beaucoup de chance car j’ai un frère qui a beaucoup de connaissances et m’a expliqué exactement ce qu’étaient ces attaques de panique et m’a appris petit à petit à les contrôler et dans un premier temps à vivre avec.

C’est vrai que le premier chemin vers la guérison c’est de comprendre la maladie (surtout quand il s’agit de maladie psychologique).

Des antidépresseurs vers un traitement naturel

Après plus de 6 mois d’antidépresseurs, je me suis décidée à aller voir un psychiatre pour pouvoir arrêter le traitement. Il m’a fallu 6 autres mois pour arriver enfin à arrêter complétement les antidépresseurs, j’ai eu beaucoup de mal au début, et il y avait certains jours où je me sentais très mal, très fatiguée, très anxieuse.

J’ai alors décidé de ne pas baisser les bras et de me tourner vers l’homéopathie.

Je suis allée à ma pharmacie où on m’a conseillé quelques médicaments 100% homéopathiques et qui n’ont aucun effet secondaires ni de risque de dépendance.

En ce qui me concerne j’ai senti la différence en seulement quelques jours .Il faut noter que l’homéopathie peut marcher sur certaines personnes mieux que d’autres. Et surtout ça marche à long terme, donc il ne faut pas s’en lasser rapidement.

J’ai trouvé un travail en intérim qui m’a aidé à oublier la maladie pendant quelques heures.

Et bien sûr j’ai invoqué Allah à chaque fois que je le pouvais, et je dis à chaque fois que je pouvais, car Soubhanallah, moi qui aimais tant prier et avoir des moments de spiritualité régulièrement, avec cette maladie, je ne pouvais plus rien faire.

Al Hamdoulillah avec l’aide D’Allah soubhanahou wa Taâla, le soutien de ma famille et l’homéopathie, je me sens beaucoup mieux aujourd’hui.

Je ne suis pas complétement guérie, mais je me sens vraiment beaucoup mieux qu’avant.

Quelques conseils pour celles souffrant de dépression

Mes conseils pour les sœurs souffrent de dépression, notamment post-partum :

– Il ne faut pas avoir peur ou honte d’en parler, choisissez une personne qui est prête à vous écouter et à vous comprendre (mère, sœur, amie…) et surtout qui ne vous donne pas d’idées noires (comme la sorcellerie ou autre. Qu’Allah nous en préserve).

Essayez de vous occuper (dès que vous avez du temps libre) avec une activité qui vous fait plaisir (travail, shopping, couture, sport…) en dehors des activités ménagères ou enfants.

Essayez l’homéopathie, c’est sans prescription médicale, et vous n’avez aucun risque de dépendance.

Invoquez Allah à chaque fois que vous vous sentez capable de le faire sincèrement, et faites beaucoup de Sadaqa (l’aumône) car ça aide beaucoup à guérir.

Enfin, je suis à l’écoute de vos questions si vous en avez, et je vous souhaite bon courage dans cette épreuve si difficile mais pas impossible à surmonter.[quote][/quote]