Le fonctionnement d’une femme est souvent complexe, parfois difficilement compréhensible, d’autant plus dans son rapport avec ses alter égales, musulmanes ou non. Comment mieux se comporter entre femmes ? Quelles sont les règles de bon comportement à adopter dans nos relations, dans un contexte apaisé mais aussi lorsque la relation est tendue ? Il est bon de faire un point.

Dans un contexte normal

La politesse

La bienséance, le bon sens, la décence, la morale imposent le respect de l’autre, de « discuter de la meilleure façon«  [sourate Les Abeilles, verset 125]. On se doit de se retenir dans ses propos et son attitude afin de ne pas sombrer dans la vulgarité, sous prétexte qu’on est très à l’aise avec une personne et qu’on se connait très bien mutuellement. Tout réside dans la mesure.

Être digne de confiance

Dans un premier temps, il nous appartient de recueillir les propos d’autrui comme un réel dépôt que l’on s’interdit de divulguer, quel qu’il soit. C’est un gage de confiance et de respect.

La douceur

C’est ainsi qu’on écarte la pseudo franchise détournée en une compilation gratuite de défauts d’autrui, surtout quand celui-ci n’a rien demandé. Le tact est de mise quel que soit le niveau d’amitié. D’ailleurs, se connait-on assez soi-même pour prétendre analyser l’autre ?

Le bon conseil, an-Nassiha

D’autre part, il importe de délivrer le bon conseil comme on le souhaiterait pour nous-même et même davantage, et cela à la condition sine qua none que ce conseil nous ait été expressément demandé. L’enjeu est alors de taille: tenter d’éclairer autrui sans l’influencer afin que la décision qu’il/elle prendra soit bien sienne.

Respect de l’intimité

Ce savant dosage conduit à un autre ingrédient essentiel dans l’amitié: le respect de l’intimité. Il s’agit de ne pas s’immiscer dans la vie privée d’autrui, dans sa vie de famille, de ne pas être inquisiteur sur le déroulement de sa vie et ses fréquentations. Nous avons un devoir de discrétion à observer même s’il s’agit d’une amie très chère.

La tolérance

Il nous appartient également de tolérer les fluctuations de moral et de comportement de son ami dans ses bons et mauvais moments: il ne s’agit que d’un être humain pris dans le tourment et les tracas de cette vie ici-bas. Comme nous.

Quand la relation est conflictuelle

« Et obéissez à Allah et à Son Messager; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force » [Sourate Le Butin, verset 46]. Se quereller affaiblit, ce n’est dans l’intérêt de personne et surtout pas du nôtre, dans notre foi, dans notre rapport à Allah soubhanahou wa ta’ala.

Ne pas rester fâchées plus de 3 jours

Et quand bien même on serait fâché, en islam on ne peut excéder 3 jours, durant lesquels une attitude convenable est néanmoins de rigueur, notamment celle de répondre au salam.

Éviter la rancune

Par la suite, il n’est pas question d’oublier les causes de la dispute mais de passer outre. Il s’agit alors d’évincer toute rancœur. Sincèrement. Évidemment la relation avec cette personne sera différente mais elle ne doit pas être pas pire. Pour cela, il importe de réellement ôter de notre esprit toute décortication de ses actes et propos envers nous, d’écarter toute éventuelle mauvaise intention qu’elle aurait à notre égard. C’est ainsi qu’on se préserve soi-même de la fatigue de notre imagination exponentielle, de tout sussure du Diable et de toute tendance de notre nafs à dévier.

Pardonner

Qu’une mise au point verbale ait été faite ou non, on se doit de vraiment clore mutuellement et définitivement cette dispute. Ne doit-on pas chercher 70 excuses à celui/celle qui nous a blessé ? Ne doit-on pas être miséricordieux, à moindre mesure de la miséricorde divine envers nous ? Prescrivons-nous la présomption de bien autant de fois que nécessaire, rappelons-nous Allah et le caractère éphémère de cette vie ici-bas. C’est ainsi que l’on sortira élevé de telles épreuves, bi’nillah.

Isabelle
Maman Relais Maman Blues Limoges